Interview : la cyclo Drômoise, une épreuve cycliste devenue référence nationale
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La cyclosportive de la Drômoise est devenue une épreuve de référence dans le Drôme et au-delà de ses frontières dans le monde du cyclisme amateur. Pour sa 17e édition, dont les inscriptions débutent le 11 mars, elle revient avec toujours plus de nouveautés, de bonne humeur et de parcours aux petits oignons pour ravir les fous du vélo comme les débutants. Qui de mieux que Pierric Tabouret, à la tête de l’équipe d’organisation, pour en parler ? En selle !
Revenons aux origines de l’épreuve. Racontez-nous comment est né l’événement.
La Drômoise est née d’une équipe de passionnés du Diois, membres du club cycliste de Die, qui faisaient des cyclosportives un peu partout en France. L’idée était de faire découvrir le territoire à travers plusieurs parcours pour tous niveaux, avant tout dans un objectif de plaisir et d’accessibilité. On dit que l’Ardéchoise est notre grande sœur. En matière de taille, nous sommes un évènement à taille humaine, mais nous avons tout de même grandi puisque aujourd’hui la Drômoise se déroule sur 3 jours et met à l’honneur 3 territoires de la Drôme, tous différents avec leurs spécificités : le Diois, les Baronnies, et le Vercors, avec comme épicentre Die.
La Drômoise est la première course créée. Elle porte toujours le même nom aujourd’hui avec la dénomination « classique », en référence aux courses classiques et iconiques belges.
C’était en 2007, et pour une première, nous avons eu plus de 650 participants, ce qui a confirmé dès le début son potentiel. Il y avait déjà ce concept de 5 parcours pour tous niveaux et tous publics, du 20 km à l’intégrale qui fait 140 km.
Comment définiriez vous l’esprit de La Drômoise ?
Je dirais qu’on se démarque sur 2 points bien précis. Nous avons d’abord une ouverture artistique. Cette dimension est très présente dans la vallée de la Drôme. Nous avons à cœur de la mixer à l’aspect sportif. C’est de cette réflexion qu’est née l’Échappée des Rues, qui est maintenant un évènement dans l’événement, en parallèle de la Drômoise organisé par le Théâtre des Aires. Il y a des festivités pendant 4 jours, des parades et d’autres animations. Cela fait partie intégrante de notre identité.
L’autre particularité, c’est notre côté humain. Nous sommes dans un territoire rural, qui a une tradition de l’accueil, de par notre histoire avec les huguenots, la résistance, l’époque soixante-huitarde, ce qui a développé une population qui prend plaisir à accueillir.
Et bien sûr, il y a le côté sportif avec chaque année des anciens noms du vélo qui viennent comme Laurent Brochard l’an dernier.
Qui vient rouler sur la Drômoise ? À qui s’adresse votre événement ?
À tout le monde ! Sur la Drômoise Classique nous avons 1/3 de cyclosportifs qui viennent pour le chrono, c’est d’ailleurs la seule épreuve chronométrée qui existe également en format randonnée. Les 2/3 restants sont des cyclotouristes qui viennent souvent en famille pour découvrir la région. Les autres courses sont non chronométrées et destinées majoritairement aux cyclotouristes, que ce soit sur route en gravel. En revanche, nos circuits sont confectionnés par des passionnés, pour des passionnés du vélo, avec certains parcours relevés. Et cette année nous nous ouvrons à un nouveau type d’épreuve, qui est l’ultra-distance.
Justement, pouvez-vous nous parler de ce nouveau parcours, la Drômoise « Ultra », long de 400 km ?
Cela fait 2 ans que nous en parlions avec Sébastien Julian, qui est dans notre équipe et lui-même pratiquant d’ultra distance. Il a proposé plusieurs circuits que nous avons retravaillés ensemble.
L’idée est de proposer un ultra « court », qui représente une grosse journée à vélo, en faisant un tour des secteurs majeurs de la Drôme. Le matin, vous êtes à Herbouilly dans le Vercors et les stations de la Drôme, et le soir vous êtes dans les Baronnies. Le Diois est un carrefour des climats, et est géographiquement très intéressant. Nous souhaitions simplement le mettre en avant. Même si la plupart viendront pour être finisseurs de l’épreuve, nous allons mettre en place un classement car certains viendront cyclistes voudront venir avec l’espoir d’effectuer un premier chrono de référence.
Du beau monde dans les rangs de la Drômoise : la Drômoise fêtera cette année ses 17 ans ! Comme les éditions précédentes, le parrain de cette édition est Titouan Carod triple champion de France de VTT, qui vise les Jeux Olympiques de Paris 2024. En tant qu’ancien membre du club cycliste de Die, il est parrain et ambassadeur de la Drômoise.
Votre événement a pris ces dernières années un engagement environnemental, comment se traduit-il ?
Nous nous engageons selon plusieurs axes avec comme objectif globale d’évaluer le bilan carbone de notre événement. À titre d’exemples, sur les ravitaillements, plus de 80% des aliments proposés sont d’origine Drômoise et nous essayons de limiter au maximum la production de déchets, nos maillots cyclistes offerts aux participants sont fabriqués en Europe, et nous mettons toute notre énergie pour inciter et favoriser le covoiturage pour se rendre sur l’événement. Enfin, nos 450 bénévoles sont quasiment originaires de la vallée de la Drôme.
Des conseils pour organiser au mieux une venue sur l’évènement ?
Le premier conseil que je donnerai serait de venir avec la bonne humeur ! Au sein de la Drômoise, on aime bien rigoler et on espère que les gens aussi. Nous conseillons pour cela de venir à plusieurs, en famille ou entre amis. C’est vraiment ça l’esprit de la Drômoise.
Côté préparation, le conseil que je donnerai c’est avant tout d’être raisonnable, c’est-à-dire de se fixer un défi atteignable. Par exemple d’avoir fait déjà une distance similaire à l’année. Nous souhaitons vraiment être un événement festif, qui est l’occasion de finir l’été en beauté. Le maître mot est le plaisir avant tout !